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SIGN7 – Maison des Artistes – Mon Féminin Artistique

Maison des Artistes

Mon Féminin Artistique

Présentation de la commission Mon Féminin Artistique à l’Espace Pierre Cardin, le 24 octobre 2009 avec les intervenants suivants :

Line Pierné : Présidente de la Fédération Femmes 3000. Soutien aux femmes artistes.

Jean Luc François : Artiste peintre, styliste Designer et Délégué Seine –Saint- Denis pour la SEMA.
Démarche de soutien pour les femmes.

Samar Sassine : Présidente de l’association ADICR, Association du dialogue inter-culturel et inter-religieux.
Le rôle des femmes dans la transmission inter- culturelle et inter- religieuse.

Daphné Lalonde : Artiste peintre

Lydie Van den Bussche : Artiste peintre, coordonnatrice de la Commission Prévention à l’association La Maison des Artistes.


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Derrière, de gauche à droite : Najat Azmy,(chargée de mission au CCME – Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger), Dominique de Seguin (sculptrice), Jean-Luc François, Daphné Lalonde, Emmanuel Charles Garnier dit SIGN7 (artiste)
Devant, de gauche à droite : Nathalie Meindre, assistante du Président de La Maison des Artistes, Lydie Van den Bussche, Samar Sassine

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De gauche à droite : Daphné Lalonde, Jean Luc François, Lydie Van den Bussche, Line Pierné : Présidente de la Fédération Femmes 3000, Samar Sassine : Présidente de l’association ADICR, Association du dialogue inter-culturel et inter-religieux.

 

La place de la femme artiste professionnelle aujourd’hui.

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Si les femmes artistes étaient nombreuses dans l’histoire, elles ne font pas partie de l’histoire de l’art.
Sans reconnaissance du public puisque leurs œuvres ne sont que très peu exposées, elles restent méconnues et ne sont pas légitimées par l’histoire de l’art, plus souvent considérées comme praticiennes, exécutantes que comme artistes ou créatrices à part entière.

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Les femmes peuvent accéder à l’enseignement artistique public et gratuit à la fin du XIXème siècle.
Jusque là, les femmes qui souhaitaient faire de l’art leur métier sont obligées de payer des académies privées pour se former contrairement aux hommes qui seuls ont libre accès aux Beaux-Arts.

Cette entrée très tardive dans la vie artistique n’est pas facilitée par le grand mouvement avant-gardiste vers lequel les hommes artistes se dirigent considérant alors les Beaux-Arts trop académiques.
Les femmes artistes sont alors en décalage avec les hommes et pour rester dans les milieux artistiques très masculins sont tour à tour élèves, artistes, modèles pour la sculpture, la peinture ou la photographie.
L’intégration est d’autant plus difficile en ce début de XXème siècle dans un contexte sociétal où les femmes n’ont pas encore le droit à la citoyenneté.
Alors que les premières démarches féministes datent de la fin du XVIIIème siècle, il faut attendre 1944 pour que les femmes obtiennent le droit de vote et 1965 pour la liberté de travailler, gérer ses biens et ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation de son mari.

J’ai fait le choix de ne citer aucun nom d’artiste par respect pour celles qui talentueuses sont restées dans l’ombre et sont inconnues de tous.
Une femme artiste : Myrtille Henrion-Picco a crée un blog qui propose un riche répertoire de ces artistes oubliées : http://figurationfeminine.blogspot.com/
Elle précise la difficulté à retrouver les identités de ces femmes à cause de l’anonymat et l’abandon de leur nom de naissance par le mariage.

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En ce début de XXI ème siècle on constate que la femme artiste n’est représentée qu’à 15% environ dans les collections nationales.

En parallèle à ce constat, il existe aujourd’hui de plus en plus de formules d’expositions payantes et parfois fort coûteuses.
Il s’y agit plus souvent de faire commerce et de faire circuler l’argent plus que l’art en lui-même.
La plupart du temps, ces organisations ne se soucient pas de savoir si les artistes qu’elles exposent ont un statut professionnel, obligatoire pour vendre (N° de Siret/Siren et N° d’ordre à la MDA).

Les artistes qui participent à ces expositions sont très majoritairement des femmes qui ne sont pas professionnelles au regard de la loi, elles n’ont pas de démarche artistique et ne font pas de recherche esthétique.
Ce qui provoque un sentiment d’injustice fort pour l’ensemble des artistes professionnels (45000) qui se voient victimes de concurrence déloyale et une forme de préjudice moral à l’encontre des femmes artistes professionnelles (22000) si l’on tient compte de notre histoire et de cette absence de reconnaissance et des difficultés à faire valoir nos capacités professionnelles.

D’une façon générale et si l’on veut soutenir les artistes professionnels, on ne leur demande pas d’argent ou le moins possible.

La commission prévention que je coordonne depuis deux ans à la MDA travaille avec un forum réservé aux professionnels qui répertorie toutes les formules payantes d’expositions que trouvent ces artistes, en particulier sur internet (http://www.defendart.fr/).
Ce qui permet aux professionnels de pouvoir dénoncer les propositions les plus abusives.

Face aux constats du passé, du présent et de l’avenir puisque 60% des élèves des écoles d’art sont des jeunes femmes, il m’a semblé indispensable de créer une nouvelle commission « Mon féminin artistique » à la MDA de façon à mieux soutenir les femmes artistes sans en exclure les hommes bien évidemment. (Evitons de recommencer les erreurs du passé).

Cette commission concentrera ses efforts vers des études, des projets et des actions en faveur des femmes professionnelles sans oublier les hommes, encore une fois.

Au niveau juridique et civil concernant leur nom et son utilisation dans leur vie privée et leurs activités d’auteur d’œuvres de l’esprit puisque les femmes exercent assez fréquemment plusieurs disciplines artistiques.

Au niveau des lois : Les femmes ne connaissent pas toujours leurs droits et ne savent pas qu’elles peuvent les faire valoir en cas de nécessité tant au niveau privé que professionnel.

Au niveau socio-professionnel : Comment vit la femme artiste aujourd’hui dans une société où le travail non rémunéré incombe exclusivement aux femmes quelque soit leur profession.

Au niveau des différents secteurs d’activités artistiques : peinture, sculpture, graphisme, œuvres numériques, installations, performances mais aussi littérature, théâtre, musique et leur représentation sur le marché, toutes professions émanant des auteurs.
Un exemple dans le domaine du dessin d’humour et de la satire : Au dernier salon international du dessin de presse et d’humour, une dizaine de femmes seulement exposaient sur 500 dessinateurs.

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Des projets et des actions :
Comment faire face à la concurrence déloyale et aux ventes illégales des artistes de loisirs ? Majoritairement des femmes, je le rappelle.
Il n’y a aucune interdiction à s’adonner à des activités artistiques, le problème se pose uniquement lorsqu’il y a mise en vente de ces travaux.
Il me semble que l’Etat doit prendre ses responsabilités face à ce fléau et que ça n’est pas le rôle des artistes.

En revanche, se mettre en quête de partenariat avec des entreprises, des associations, des fédérations soucieuses de travailler dans une démarche professionnelle commune avec La Maison des Artistes serait une solution mais il faut en trouver d’autres.

Créer une ouverture inter-disciplinaire avec d’autres domaines artistiques pour créer des actions et des évènements d’artistes professionnels dans le respect de la mixité hommes/femmes.

Car il ne faut surtout pas jouer les séparatistes comme l’a fait le Centre Pompidou qui a crée un évènement durable (un an) sur le thème de la femme par les femmes en insistant sur le caractère exceptionnel du dit évènement.

Cette exposition est une absurdité et démontre que l’on est encore capable de refaire les mêmes erreurs et de repartir sur les mêmes réflexes que nos ancêtres les hommes, c’est-à-dire sans respect pour la mixité.
De plus, cette exposition n’est que la collection du musée et n’est pas représentative de la diversité de la création féminine actuelle.

Il me semble que cette commission ne peut qu’élargir et enrichir les champs d’actions de La Maison des Artistes et je l’espère permettre aux femmes de s’investir de façon plus importante dans notre démarche associative d’artistes.

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Remerciements :
Je remercie chaleureusement tous les hommes, toutes les femmes – et je ne veux pas les citer au risque d’en oublier et ils savent qui ils sont – qui au cours de ces trois dernières années ont écouté, conseillé, guidé ma démarche avec beaucoup de respect et de tolérance.

 

Paris, le 24 octobre 2009
Lydie Van den Bussche

 

Maison des Artistes

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